Question N° 4695 à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
https://questions.assemblee-nationale.fr/q16/16-4695QE.htm
M. Hendrik Davi alerte Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la situation financière du CROUS d’Aix-Marseille-Avignon. Dans le cadre des auditions relatives au projet de loi de finance pour 2023, les représentants du CNOUS ont fait part de leurs inquiétudes concernant les finances des centres régionaux en 2023. Tandis que l’activité augmente fortement du fait de l’attractivité du repas à 1 euro et de l’ouverture de nouvelles structures, la hausse des prix des fluides et les denrées alimentaires (augmentation de 7,9 % pour ces dernières) risque de peser dangereusement sur les budgets des CROUS. Or c’est actuellement la situation que connaît le CROUS d’Aix-Marseille-Avignon qui vient de voter un budget, extrêmement dégradé, en déficit de presque 6 millions d’euros. Si le bouclier tarifaire permet de limiter l’augmentation prévisionnelle à 15 % en 2023, la hausse du coût des fluides s’élève tout de même à 2,8 millions d’euros par rapport au budget initial de 2022. Le coût des denrées augmente quant à lui de 600 000 euros. Pour la première fois, l’établissement se retrouve en insuffisance d’autofinancement à hauteur de 3 millions d’euros, ce qui le fragilise singulièrement. Si l’augmentation de la subvention pour charge de service public est significative (15 millions d’euros) par rapport au budget initial de 2022, elle reste stable par rapport au budget rectificatif de 2022 et donc très insuffisante pour faire face à l’inflation actuelle. Cette situation conduit, en pratique, à une dégradation des conditions de travail pour les agents, une baisse de la qualité de service pour les étudiants et compromet le financement des investissements, notamment en matière de construction de logements, pourtant absolument nécessaire eu égard aux difficultés que connaissent les étudiants pour se loger dans le parc locatif privé. Il faut rappeler à ce titre qu’au niveau national 700 000 étudiants boursiers doivent, en l’état, se partager un peu plus de 230 000 logements aux tarifs dits « sociaux » (dont 174 000 au sein des CROUS). Il lui demande ce qu’elle compte mettre en place pour répondre au besoin urgent de financement des CROUS et ainsi préserver les conditions de vie étudiante.
Texte de la réponse