M. Hendrik Davi alerte Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation des droits humains en République Populaire de Chine. En effet, les organisations non-gouvernementales alertent sur des violations de droits humains : restrictions de la liberté d’expression, notamment via la censure sur internet ; arrestations et détentions arbitraires d’opposants et d’opposantes, défenseurs et défenseuses des droits humains, dignitaires religieux et fidèles ; oppression grandissante à Hong Kong ; surveillance massive… Les minorités ethniques, particulièrement les Ouighours au Xinjiang et les Tibétains, font l’objet d’une répression systématique, situation notamment dénoncée par le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, qui alerte sur les « graves violations des droits de l’homme » pouvant constituer des crimes contre l’humanité. Les restrictions liées à la pandémie de covid-19 ont également porté atteinte aux droits à la santé et à une nourriture suffisante. Les personnels de santé, journalistes et autres citoyens alertant sur la situation épidémique et la gestion de la pandémie ont fait l’objet de fortes restrictions à leurs droits les plus fondamentaux, comme l’illustre le cas de l’ancienne avocate et journaliste citoyenne Zhang Zhan, incarcérée pour avoir partagé des informations sur la réalité de la situation à Wuhan et alerté sur l’arrestation de journalistes indépendants et le harcèlement exercé par les autorités à l’égard des familles de patients atteints du covid-19. Elle a été condamnée le 28 décembre 2020 à quatre années d’emprisonnement dans l’objectif de la réduire au silence avec comme motif : « provocation aux conflits et troubles à l’ordre public ». L’état de santé de Zhang Zhan s’est considérablement dégradé depuis la grève de la faim qu’elle a entamée, afin de protester contre sa détention et les traitements cruels et inhumains qu’elle subissait. Il est urgent que Zhang Zhan puisse a minima bénéficier d’un véritable suivi médical, régulièrement rencontrer sa famille sans risque et enfin qu’elle ait accès à un avocat. Il lui demande donc de lui exposer les actions prises et envisagées par la France afin d’aborder avec exigence la question des droits humains en République Populaire de Chine.