Depuis l’entrée en vigueur de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPR), l’article 7 de cette loi inquiète. Et à raison : cet article prévoit un nouveau contrat postdoctoral, dont l’accès est interdit 3 ans après la thèse du doctorat. Nous ne savons pas si les instituts et universités vont se saisir de ces nouveaux contrats pour remplacer tous les anciens CDD, mais ces contrats ne sont pas une avancée, notamment pour les femmes, car le congé maternité n’est pas compté dans les trois ans.
Cet article s’ajoute à l’article 4 qui menace de remplacer les MCF (Maîtres de conférences) par des CDD Tenure Track et l’article 9, qui à terme, risque de contribuer au remplacement des ITA (ingénieurs et personnels techniques de la recherche) par des CDI de mission.Alors que l’enseignement supérieur n’a jamais été autant en situation de précarité, la seule action du gouvernement est donc de précariser encore plus les personnels de l’ESR. Pour rappel, le bilan social du MESRI recensait en 2019, 32 240 enseignants, 52 731 Biatss, 7 997 chercheurs et 7061 ITA contractuels, soit 172 029 contrats précaires dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, qui représentent 40% des effectifs.
La NUPES et ses députés s’opposent fermement à cet article 7 du LPR et proposent comme solution de supprimer l’ANR qui est un véritable réacteur à précarité, de titulariser tous les contractuels exerçant des emplois pérennes et de mettre en place une loi cadre permettant de recruter 30 000 personnels supplémentaires.
Une pétition exigeant l’abrogation de l’article 7 de la LPR est en cours, nous appelons à la signer: https://www.leslignesbougent.org/petitions/sauvons-les-chercheurs-sans-poste-abrogation-de-l-article-7-de-la-lppr-8537/
Il y a urgence : investir dans la jeunesse et la recherche, c’est préparer notre pays au défis climatiques et sociaux de demain !
Hendrik Davi, député NUPES de la 5ème circonscription des Bouches-du-Rhône
Hadrien Clouet, député NUPES de la 1ère circonscription de Haute-Garonne