M. Hendrik Davi attire l’attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation d’asphyxie des tribunaux administratifs. Les dĂ©lais d’audiencement et de jugement sont extrĂȘmement longs. Ă Marseille, un rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© est traitĂ© en plus de 1 semaine, alors que le code de justice administrative prĂ©voit 48 h. En 2022, le tribunal a jugĂ© plus de 10 000 affaires (sur les 11 000 enregistrĂ©es) avec un dĂ©lai moyen de jugement de 10 mois et 17 jours, soit au-dessus du dĂ©lai moyen de jugement de 10 mois ciblĂ© par le Gouvernement en 2023 dans le projet de loi de finances. Les tribunaux administratifs fonctionnent actuellement en sous-effectif alors mĂȘme que le nombre d’affaires Ă juger augmente. Ă Lyon, lors de l’audience solennelle de rentrĂ©e le 6 octobre 2023, la prĂ©sidente du tribunal administratif a dĂ©plorĂ© des effectifs insuffisants pour soutenir le rythme Ă©levĂ© de la juridiction : 42 magistrats en 2019, contre 38 aujourd’hui. Il en est de mĂȘme Ă Melun. En fĂ©vrier 2023, la prĂ©sidente du tribunal administratif a annoncĂ© la plus forte activitĂ© depuis une dizaine d’annĂ©es (400 nouvelles affaires en 2022). Pourtant, le nombre des effectifs n’a pas suivi cette augmentation, selon la prĂ©sidente : « Si nous sommes passĂ©s de 43 Ă 47 magistrats en quelques annĂ©es, nous avons fonctionnĂ© avec 38,7 magistrats en Ă©quivalent temps plein, le taux le plus bas depuis une dĂ©cennie ». Le manque de moyens humains et financiers conduit Ă l’asphyxie du systĂšme et Ă un encombrement du rĂŽle qui est prĂ©judiciable aux citoyens qui saisissent la juridiction administrative. Il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte mettre en Ćuvre pour dĂ©sengorger vĂ©ritablement les tribunaux et en finir avec cette situation.